jeudi 6 mars 2008

Tout est parfait



Je ne savais pas à la base si je voulais voir ce film. On en parlait tellement, et je me demandais comment on pourrait amener quelque chose de plus sur le sujet et surout, est-ce que ce film aurait un punch ?

On vendait le film comme étant : "l'histoire d'un garçon qui a été laissé hors d'un pacte de suicide par ses 4 meilleurs amis".
Ah bon, je vais aller voir un gars avoir de la peine pendant 2 heures. Se faire une blonde, se faire laisser parce qu'il est trop dépressif et fermé, le voir avoir une relation difficile avec son psychologue. Bla bla bla.

Et c'est ce que représente le film jusque dans les 5 dernières minutes. Au moment où j'étais sur le bord de me dire "y'é à quel heure le pucnh?" juste avant "j'ai tu perdu mon temps ? " est arrivé LE moment grandiose du film. Évidement il y a des performances d'acteurs à souligner (Normand D'Amours, Maxime Dumontier) mais je trouvais ça long.

Qu'importe, les 5 dernières minutes ont fait disparaître tout le reste et ont tourné en boucle dans ma tête pour les 3 jours suivant mon visionnement du film. Je conseille le film seulement pour cette scène qui donne son sens au film, qui prend au coeur et qui fait couler des larmes. Un climax étouffant de vérité, qui fait oublier toutes les petites faiblesses de l'oeuvre.

FEIST




Alors alors, non je ne prononce jamais bien son nom.. mais bon, qu'à cela n'y fasse je l'A-D-O-R-E!

J'écoute ses albums en boucle et j'aime particulièrement le savoureux Let it die.

Le fait est qu'après l'explosion FEIST grâce à la pub du Ipod et 1234, je viens d'entendre Mushaboom (une de mes pièce préférée) dans une publicité du parfum pour homme de Lacoste.

Je me demandais seulement, est-ce qu'une artiste qui fait son nom grâce à une campagne de pub planétaire ne devrait pas maintenant avoir assez d'argent pour ne pas avoir à revendre son âme (lire sa musique) dans une autre promo ?

De plus quand l'on sait que FEIST est une enfant du punk, on peut croire qu'en plus de laisser le genre, elle a laissé la mentalité...

mercredi 30 janvier 2008

Élizabeth, Roi d'Angleterre



Est-ce que j’ai déjà dit à quel point j’aimais Marie-Thérèse Fortin? C’est une grande comédienne de théâtre, capable aussi de crever l’écran. De plus, c’est une femme magnifique.

La mi-saison au TNM est déjà arrivée avec une pièce que j’attendais : Élizabeth roi d’Angleterre.
Je l’attendais pour deux raisons principales :
J’aime Marie-Thérèse Fortin d’amour et
J’aime Marie-Thérèse Fortin d’amour.

Ces deux raisons peuvent paraître futiles mais bon.. Elle ne m’a pas déçue, c’est l’important.

L’histoire est celle d’une reine (M-T FORTIN) qui veut apprendre à devenir féminine (comprendre ici apprendre à pleurer) avec l’aide d’un comédien de théâtre (René-Richard Cyr) habitué d’interpréter des personnages féminins.

Je dirais que dans la première partie de la pièce, j’ai pensé à pas mal n’importe quoi. Je trouvais ça plutôt lourd. En plus, certains acteurs avaient de la difficulté à garder leur niveau de français constant. La mise en scène était aussi plutôt statique, ce qui m’a surprise car je croyais que René-Richard Cyr était un metteur en scène plutôt éclaté.

Qu’à cela ne tienne, ma soirée a été réussie grâce à Marie-Thérèse Fortin, la Reine, tout en prestance, en subtilité, mais toutefois pas en beauté… Quelle grande comédienne, toujours le ton juste, toujours les bons gestes, et toujours capable de propager de l’émotion.

Il faut dire que j’ai assisté à la première de la pièce devant public et que je suis certaine que tous les petits accros qui m’ont fait tiquer doivent maintenant être rétablis. Par contre, je continue de croire que le texte lourd n’avantage pas la pièce qui sait aussi bien passer ses messages dans les moments un peu plus légers- voire loufoques. Là-dessus je donne un beau collant à Adèle Reinhart, qui joue la vieille costumière aveugle, sans doute le personnage le moins profond, mais le plus attachant.

Mais encore, tous mes applaudissements à la fin du spectacle étaient pour Marie-Thérèse, pour sa prestance et son cri final à en déchirer les entrailles… Mais au fait, est-ce que j’ai dit à quel point j’aimais Marie-Thérèse Fortin ?