vendredi 21 décembre 2007

L'Age des ténèbres



C’est le retour du mardi et qui dit mardi, dit cinéma à 4,95$!
Alors passage obligé (mais attendu de ma part) j’ai été voir l’âge des ténèbres. J’y allais le cerveau totalement à on. Ma petite personne et mon niveau de culture sont mis à l’épreuve devant les œuvres plutôt politiques et dénonciatrices de Denys Arcand. Une belle surprise m’attendais : j’ai bien mûri depuis le Cégep et Les invasions barbares….

Honnêtement, j’avais peur d’arriver devant un film « de grands » auxquel je ne comprendrais que quelques bribes. L’âge des ténèbres a été pour moi bien mieux que ça : ça a été un divertissement intelligent.

J’ai trouvé que ça commençait raide : tout va tellement mal, la vie est tellement plate. Je me suis par la suite surprise à adorer le double monde crée. La mornitude de la vie de Jean-Marc et ses fantasmes qui s’entremêlent, c’est génial.

J’avais aussi peur en allant voir le film d’être déçue par Marc Labrèche. Je ne l’ai jamais vraiment vu jouer. Le cœur à ses raisons mis à part (et ce n’est pas l’émission pour mettre sa subtilité d’acteur en valeur) je ne le connaissait que part La fin du monde. J’ai été agréablement surprise. Son jeu délicat, qui ne tombe jamais dans la facilité m’a charmée. J’ai crû au triste sort de cet homme. Cette vie plate contre laquelle la moitié des gens se battent et dans laquelle l’autre moitié s’enlise...

J’ai quand même de petits bémols :

Bémol 1 : Le sujet est somme toutes assez dur et très terre-à-terre, mais il baigne dans une atmosphère un peu incroyable et surtout exagérée. J’ai trouvé difficile par moments de croire à la vie ordinaire de Jean-Marc quand tout autour de lui est exagéré. C’était comme une longue scène de fantasmes Ally-McBealien par moments.

Bémol 2 : Le jeu de Caroline Néron. Madame Bigras-Bourque aurait gagné à être joué par une autre pitoune. Je n’ai pas cru à son personnage et entre 2 scènes, son niveau de jeu a baissé d’un cran. En plus, elle sur-articulait. Y’a plein de jeunes actrices talentueuses qui sortent des écoles. Elles demandent juste à jouer!

Bémol 3 : J’ai trouvé qu’Arcand en avait gros (comme dirait les amis dans Kaamelott). Il tire sur tout ce qui bouge : le gouvernement, la qualité de l’air, les hôpitaux, la maladie, la fidélité, les règlements etc.

Bémol 4 : fin kitsch à souhait. Même moi je me serais dit que c’est quétaine l’avoir écrit. C’est tout dire.

Oui j’ai pas mal de bémols, mais l’ensemble ne mérite pas toutes les mauvaises critiques qui ont coulées le film avant sa sortie.
Arcand est un grand réalisateur qui avait encore plein de choses à dire. Je crois que c’est un film très québécois par ses sujets et les situations. Les français qui l’ont descendu n’ont selon moi juste pas compris. Et comme l’a si bien dit Jean Coutu dans la peau du survenant : « Y faut pas juger s’qu’on comprend pas ».

1 commentaire:

Anonyme a dit...

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